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LAMPES INEDITES DE TUNISIE

(Hammam ez Zouakra et Oudna)

par le Colonel F. Reyniers

Les fouilles dont sont issues les lampes ici présentées ont été effectuées d'une façon peu habituelle et il est utile de donner quelques précisions à ce sujet. Elles ont en effet été réalisées sous ma direction avec l'accord du Service des Antiquités de Tunisie et sur l'ordre du Général Duval, commandant les Troupes de Tunisie, en 1946 et 1947, par des équipes de prisonniers de guerre de l'armée Rommel terminant leur temps de captivité, et eurent lieu simultanément à Hamman ez Zouakra (l'antique Thigibba), non loin du Kef en pleine montagne, et à Oudna (l'antique Uthina), riche colonie fondée par Auguste, à trente kilomètres environ de Tunis. A Thigibba l'équipe de fouilles, rattachée à un chantier de construction de route, était placée sous la surveillance du prisonnier Frohne dont je dirigeai le travail et contrôlai l'action au moyen de rapports hebdomadaires, d'un journal de fouille et enfin de visites fréquentes 1.

Les résultats furent « considérables », suivant l'expression de J. Toutain, à qui j'envoyai un rapport à ce sujet, (lequel en raison de son ampleur ne put être publié aux frais du Comité) — qui intéressait sept nécropoles, divers monuments funéraires, mégalithiques ou romains, un arc qui fut dégagé, etc. 2.

La moisson archéologique (comportant en outre de nombreux textes épigraphiques) fut si abondante que la question des lampes apparut initialement comme secondaire. Leur étude fut donc seulement sérieusement amorcée et c'est dans son état de 1947, — alors que d'autres tâches m'ont sollicité depuis lors et que l'indépendance de la Tunisie est survenue, — que nous en donnons les résultats peut être incomplets mais tout de même intéressants à titre documentaire général.

Notons en outre qu'à Thigibba en 1946, avant que je ne prenne la direction des fouilles, des sondages avaient eu lieu, qui avaient dégagé des lampes dont, grâce à Frohne, il sera également fait état,